New York est une ville tellement frénétique que tous les
séjours y paraissent trop courts.
Heureusement, le show est parfaitement rôdé, et chaque
nouvelle journée révèle son lot de surprises.
C’est notre dernier jour, et nous commençons par l’empaquetage
d’une partie des valises. Arrivées presque vides, elles repartent comme prévu
presque pleines. Nous sommes un peu gagnés par une parano sur le passage en
douane, aussi nous retirons toutes les boites et planquons les tickets dans les
semelles des chaussures. Un peu ridicule, mais dans ce pays, on n’est
jamais trop prudents.
Charlotte est partie travailler tôt à Manhattan, nous
prévoyons de la rejoindre pour le déjeuner. Entre temps, nous retournons du
côté de Central Park. Il fait encore froid, et Justine cherche quelques
bricoles manquantes dans des boutiques, alors nous nous laissons encore
entraîner par les sirènes de la surconsommation.
Tout au long de la matinée, le temps se couvre
régulièrement. Il faut dire que la neige est attendue, ce n’est pas un
évènement en soi ici puisque cela arrive au moins une fois par hiver.
Les courants d’air glacés entre les hauts buildings nous
poussent vers le métro à la belle gare de Grand Central pour rejoindre la 23ème au coin de 3ème
avenue, dans un resto Thaï choisi par Charlotte. A notre sortie du sous-sol, ça
y est, les trottoirs deviennent rapidement tout blancs !
Nous faisons quelques photos parce que pour une fois nous
sommes en avance. En fait, Charlotte nous observe amusée depuis l’intérieur du
resto parce qu’elle est encore plus en avance !
Après le repas, c’est franchement tout blanc. La ville,
impressionnante mais quand même assez sale, devient toute fraîche, très belle.
La neige en pleine jungle urbaine, c’est comme quand on enfile une tenue de
soirée. Résultat, je mitraille un peu
partout, même à travers les vitres de la voiture de Charlotte.
Retour à Brooklyn, en 4x4 (le seul moment de l’année où les
américains sont contents d’avoir un 4x4, pour affronter les éléments !).
Nous nous dépêchons de boucler nos valises, car forts de nos
expériences chaotiques dans le métro durant la semaine, nos craignons un peu d’être
en retard à l’aéroport.
Un petit texto à Charlotte pour la remercier encore de son accueil et de l'organisation.
Tiens, pour la peine je te poste une photo de ton rictus le plus célèbre!
En réalité pour une fois, tout se passe comme sur des
roulettes (de valise…), et nous arrivons tranquillement en avance au Terminal
1. Nous passons directement sous douane, c’est plus rapide qu’à l’aller :
les hamburgers s’en foutent pas mal que nous transportions une bombe, du moment
que ce n’est pas pour faire péter chez eux.
Derniers petits achats en duty free (qui comme son nom ne l’indique
pas est depuis longtemps plus cher qu’avec les taxes), et on embarque à l’heure
dans le même avion dernier cri qu’à l’aller.
En plus, on dispose à nouveau de 3 places pour 2. Tout va
pour le mieux, jusqu’à ce que je regarde l’état de nos ailes !
Il y a maintenant 10cm de neige fraîche sur le tarmac et sur
l’avion. Tous les vols doivent passer par le fastidieux dégivrage avant de
décoller, et la liste d’attente est très longue : 3 heures de retard en
tout au moment où nous quittons le sol, dans un décor impressionnant.
Ensuite, tout passe bien vite, la nuit est tellement courte,
amputée des 6 heures de décalage horaire.
C’est fini ! On aura mis 10 ans avant de se marier, et
presque 13 avant de s’offrir un voyage de noces, c’est peut être une bonne
recette pour durer !